Le porte parole des gouverneurs de la RDCongo,le Président Congo appelle à l'application de la TolérenceZéro

                                                  Julien PALUKU porte parole des gouverneurs de la RDCongo
Désormais, a dit le porte-parole des gouverneurs, les différents services de la Justice qui sont en provinces seront mis à contributions de manière à obtenir d’eux une bonne application de l’opération précitée.
Le ministre de la justice a transmis cette instruction du Président de la République vendredi 23 juillet, à travers une communication, lors d’une réunion présidée par le vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur.
C’est ce qu’a révélé à la presse Julien Paluku Kahongya, gouverneur de la province du Nord-Kivu et porte-parole des gouverneurs des provinces. La tolérance zéro doit s’appliquer notamment contre les violences sexuelles, a-t-il indiqué.
Joseph Kabila a présidé le même vendredi une réunion à ce sujet. Cette rencontre a été suivie d’une autre à la primature.
A en croire Julien Paluku, il est rappelé aux gouverneurs qu’ils ont l’obligation de s’impliquer davantage à « l’opération zéro » décrétée par le Président de la République en faisant de la lutte contre l’impunité leur cheval de bataille, particulièrement les violences faites à la femme.
Désormais, a dit le porte-parole des gouverneurs, les différents services de la Justice qui sont en provinces seront mis à contributions de manière à obtenir d’eux une bonne application de l’opération précitée.
A en croire Julien Paluku, le vœu du Chef de l’Etat est que tous les secteurs de la vie dans les provinces fassent vivres cette opération salvatrice, susceptible de faire réellement de la République Démocratique du Congo un Etat de droit.
Rappelons par ailleurs que, sur invitation de son Excellence, Monsieur le Premier Ministre Adolphe Muzito, tous les Gouverneurs de la Rdc sont à Kinshasa où ils ont commencé, depuis ce mercredi 21 juillet 2010, une série d’évaluation de la mise en œuvre de la décentralisation.
D’entrée de jeu, le Premier Ministre entouré du Vice Premier Ministre en charge de l’intérieur, du Ministre des Finances et celui du Budget, a souhaité la bienvenue à ses hôtes pour la séance d’évaluation relative à la problématique de la mise en œuvre de la décentralisation en République Démocratique du Congo.
Deux questions principales ont dominé les échanges :
la question principale du découpage territorial et des nouvelles villes ainsi que des communes et l’éternelle question de la retenue à la source des 40% des recettes à caractère national
S’agissant des nouvelles structures à créer telles que cela est stipulé dans la constitution de la RDC, une présentation sommaire relative à la viabilité des nouvelles provinces a démontré que des 26 provinces énumérées à l’article 2 de la Constitution, seules quatre peuvent se prendre en charge si la retenue à la source des 40% est opérée.
Il s’agit des provinces de Kinshasa, du Kongo Central, du Haut Katanga et du Nord-Kivu.
Il n’ya donc que ces 4 provinces qui peuvent supporter les échanges liées aux compétences exclusives notamment celles de l’éducation, de la santé, de l’agriculture ainsi que la prise en charge des chefs coutumiers.
Les 22 autres provinces dégagent un solde négatif qui ne saurait être comblé par la péréquation.
A titre illustratif : il faudra à la province du Kwilu, un supplément annuel de 24,3 milliards de francs congolais face à la faiblesse des recettes issues de la retenue à la source qui s’élèveraient à 100 millions de francs congolais l’an.
Il faudra à la province du Kasaï Central, pour son fonctionnement, un supplément de 11,2 milliards de francs congolais face à la faible retenue à la source qui s’élèverait a 800 million des francs congolais l’an.
Devant cette situation, 2 commissions ont été créées, l’une pour examiner les dossiers des nouvelles villes à créer et l’autre, pour examiner les questions liées aux finances des provinces et du pouvoir central.
Mais au cours de la réunion, il s’est dégagé un consensus autour de la solidarité nationale qui devra continuer à animer les esprits des uns et des autres pour que les provinces dites ‘‘Riches’’ continuent à supporter les charges des provinces dites ‘’ pauvres’’.
Mais les Gouverneurs de provinces ont exigé que soit élaborée rapidement la loi sur la nomenclature qui devra fixer les pouvoirs central et provincial sur les véritables taxes et impôts à percevoir par l’un et l’autre.
Cela limiterait ainsi les appétits du Gouvernement Central à vouloir tout prendre et augmenterait par ailleurs la capacité des provinces à accroitre leurs recettes propres.
S’agissant des nouvelles villes et communes à créer, les Gouverneurs ont clairement rappelé que cela ne relève pas des députés nationaux ou des chefs coutumiers qui se sont distingués dans les revendications à ce sujet trouvant par-ci par-là des entités oubliées ou non éligibles.
Les gouverneurs ont donc rappelé la loi sur la libre administration des provinces qui stipule que les dossiers des nouvelles villes sont préparés par les exécutifs provinciaux qui les soumettent aux Assemblées Provinciales pour avis de conformité, dossiers qui sont ensuite transmis au Premier Ministre pour la signature des Décrets.
Clarification faite, ni les députés nationaux, ni les sénateurs ne peuvent interférer dans cette procédure car n’étant pas légalement habilités surtout qu’ils ont eux-mêmes, et au cours de cette législature, voté la loi sur la libre administration des Provinces.
La séance de ce mercredi 21 juillet 2010 a été suivie des réunions des experts qui seront sanctionnées par un document final à présenter au Premier Ministre dans les prochaines 48h.
Célestin Lutete/MMC
TO GOD BE THE GLORY FOREVER AND FOR ALWAYS

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